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Le nettoyage est l’action de rendre net (un lieu ou un objet) en supprimant toutes salissures ou tout élément nuisant à la propreté.

La désinfection est l’élimination des microorganismes présents dans un lieu ou un objet ou sur la surface externe du corps humain.

En industrie agroalimentaire, le nettoyage et la désinfection ont pour but d’éliminer les souillures et détruire les microorganismes présents dans les appareils et dans les emballages. Le résultat final est influencé par 4 facteurs interdépendants, regroupés dans le cercle de SINNER. Si l’un des facteurs est diminué, on doit obligatoirement compenser cette perte en augmentant un ou plusieurs des autres facteurs. Il s’agit de la nature du détergent, de l’action mécanique, de la température et du temps d’action. Ainsi, pour qu’un nettoyage soit efficace, il est important de respecter les normes relatives à chacun de ses facteurs.

Sommaire

Préambule

1. Fonctionnement des laveuses de la Compagnie des Boissons Gazeuses du Nord (CBGN) de Fès

2. Caractéristiques des laveuses V1 et V2 

3. Organisation du travail pour le suivi des laveuses

Préambule

Cet article parlera essentiellement du fonctionnement des laveuses de la CBGN (Compagnie des Boissons Gazeuses du Nord) située à Fès, société dans laquelle j’ai effectué un stage de 1 mois au cours duquel, il m’a été confié  la tâche de suivre deux laveuses dont les résultats ne seront pas publiés ici. Il sera essentiellement donné leur fonctionnement, leurs caractéristiques ainsi que comment a été réalisé le suivi.

1. Fonctionnement des laveuses de la Compagnie des Boissons Gazeuses du Nord (CBGN) de Fès

Deux modes de nettoyage sont appliqués : le nettoyage par immersion et le nettoyage par aspersion. En effet, les bouteilles sont immergées dans une série de bains puis subissent l’action mécanique due à la pression exercée par le débit élevé du mélange eau plus détergent exercés par les gicleurs des laveuses.

La CBGN dispose de 2 laveuses ; les laveuses V1 et V2. Elles sont principalement caractérisées par une série de bains parmi lesquels les principaux bains de soude et le nombre d’alvéoles dont elles disposent.  La température, la concentration de soude et la nature de l’eau adoucie utilisée varient en fonction de chaque bain.

Les bouteilles sales acheminées par les lignes sont prises par les alvéoles puis sont conduites dans la laveuse. A l’intérieur de celle-ci, elles subissent un prélavage à l’eau tiède qui provient de la station de recyclage. Les saletés et résidus contenus dans les bouteilles sont acheminés vers l’extérieur de la laveuse à l’aide d’un convoyeur inoxydable pour éviter la contamination des autres bains.

Les bouteilles sont ensuite conduites vers les bains principaux de soude (B1 et B2 pour la laveuse 2 et B1, B2, B3 et B4 pour la laveuse 1) à une température allant de 62 à 70 °C. Le but est de stériliser, d’enlever les saletés et de leur donner plus de brillance.

Elles passent ensuite dans une série de bains pour le pré-rinçage qui s’effectue à des températures décroissantes progressives  pour éviter des écarts trop élevés de température. Cette série de bains a pour rôle l’élimination de la soude contenue dans les bouteilles.

Enfin le rinçage final se fait avec de l’eau chlorée (eau de javel) à température ambiante pour s’assurer de l’élimination des microorganismes pathogènes.

2. Caractéristiques des laveuses V1et V2

La laveuse V1 dispose  de 9 bains dont 4 bains de soude et de 42 alvéoles.

Tableau 1 : Caractéristiques de la laveuse V1 

La laveuse V2 est équipée de 7 bains dont 2 bains de soude et de 29 alvéoles. 

Tableau 2 : Caractéristiques de la laveuse V2

3. Organisation du travail pour le suivi des laveuses

Les paramètres suivis sont le pourcentage de soude, la température et la concentration de chlore. Le suivi a été réalisé pendant une semaine pour chaque laveuse.

Cet article ne donnera que le mode opératoire utilisé pour le recueil des données mais ne donnera en aucun cas les résultats du suivi.

• Concernant la soude

Au niveau de chaque laveuse, il y a des robinets qui permettent de prélever la soude au niveau de chaque bain. Des équipements de protection individuelle (EPI) à savoir : des gants adéquats et un masque respiratoire de protection sont nécessaires pour se protéger de la température élevée et de la nocivité de la soude.

Le prélèvement est réalisé dans des bouteilles vides  puis amené au laboratoire pour le dosage avec l’acide sulfurique.

Mode opératoire pour le dosage de la soude par l’acide sulfurique

1) Prélever 5 ml de soude avec une pipette graduée munie d’une pro-pipette qu’on met dans un bécher graduée

2) Prélever ensuite 25 ml d’eau distillée qu’on mélange avec les 5 ml de soude.

3) Compléter 1ml de chlorure de baryum dans la solution.

4) Mettre 2 à 3 gouttes de phénolphtaléine

5) Doser la solution avec l’acide sulfurique contenu dans la burette graduée automatique jusqu’à changement de coloration.

NB : Le chlorure de baryum a pour but de précipiter les ions CO₃^2-présents dans le bain de soude afin qu’ils ne réagissent pas avec les H⁺. Il se fait selon la réaction suivante :

                                  Ba² CO₃^2-    (BaCO3)2
                                                                 

La soude est prélevée au début de chaque production ou à chaque quatre heures, lorsque la production est continue. Les données concernant la soude ont été prises dans l’intervalle de 9 à 17h dans l’espace d’une semaine. Nous obtenons ainsi deux valeurs par jour.

• Concernant la température

Chaque laveuse dispose d’afficheur à aiguille sur lequel on peut lire la température de chaque bain. Elle est prise chaque heure.

• Concernant le Chlore

A l’extérieur de chaque laveuse, il y a un bidon rempli d’eau de javel muni d’une pompe qui permet l’acheminement de cette eau vers le réservoir du bain de rinçage.

Le prélèvement s’effectue au niveau du robinet relié au réservoir du bain de rinçage.

Mode opératoire pour le dosage du chlore

1) Remplir la cuvette de l’échantillon à analyser

2) Ajouter le réactif DPD (N,N - diéthyl-p-phénylènediamine)

3) Placer la cuvette dans le comparateur colorimétrique puis comparer la couleur obtenue avec celle du disque du chlore.

4) Déduire ensuite la valeur équivalente.

Le dosage se fait chaque deux heures.

Akim SOULE